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DEBAT AUTOUR DES “NOUVELLES ECRITURES ALGERIENNES” SILA 2012

Des expériences individuelles

L’une des dernières conférences inscrites dans le cadre de la XVIIe édition du Salon international du livre d’Alger (Sila) a porté sur “les Nouvelles écritures algériennes”. Hamid Grine, Djamel Mati, Fatima Bakhai, El-Kheir Chouar et Hadjer Kouidri ont été invités à réfléchir sur un concept sur lequel les critiques et les universitaires réfléchissent. L’intitulé de cette rencontre a forcé les écrivains, des créateurs par définition, de se regarder écrire et donc de poser un regard extérieur sur l’écriture. En l’absence de la modératrice du débat, c’est Hamid Grine qui s’est chargé de poser les questions à ses camarades, et s’en est d’ailleurs bien tiré. Que signifie le concept de nouvelles écritures ? Pour des jeunes auteurs qui démarrent en littérature, qui ont toutes les caractéristiques d’une génération, il aurait peut-être été facile de définir s’il y avait une véritable nouvelle écriture algérienne, mais les auteurs invités, tous si différents les uns des autres, et surtout bien installés dans le monde des lettres, la réponse à la question n’a pas été évidente. El-Kheir Chouar a d’ailleurs très bien exprimé cela en déclarant que cette notion “est problématique parce qu’elle fait allusion au style de la nouvelle génération. Je crois que la nouvelle écriture est celle qui est intégrée dans le mouvement de la littérature mondiale”. Djamel Mati a évoqué une notion très importante lorsqu’on parle de “Nouvelle écriture” à savoir “la rupture”. L’écrivain qui est dans la nouveauté se démarque de ceux qui l’ont précédé, et s’inscrit dans la rupture, comme l’a été Kateb Yacine avec Nedjma, Rachid Boudjedra avec La répudiation, ou Tahar Djaout avec toute sa littérature. Pour comprendre la nouveauté dans l’écriture, il faut toujours la situer dans un contexte (historique, idéologique, sociologique, etc.). Djamel Mati fera remarquer d’ailleurs que les écrivains de la nouvelle génération, apparus à l’aube des années 2000, se sont démarqués de ce qui les avait précédé avec un renouvellement dans le style, dans la langue et même dans la manière d’aborder les sujets. Il signalera que pour lui “un romancier est production d’émotion”, parce que l’écriture c’est “l’émotion”, “l’introspection et la projection dans l’imaginaire”. Dans son édifiante intervention, la jeune romancière Hadjer Kouidri a indiqué qu’une œuvre littéraire est “un texte et un sujet, c'est-à-dire un écrivain. Pour ce qui est du texte, il y a la forme qui a changé, puisque chaque auteur a sa propre technique, et nous sommes aujourd’hui influencés par les nouvelles technologies dont notre écriture porte la marque. Il y a aussi un écrivain, un “je” individuel qui s’exprime, car le monde d’aujourd’hui est individualiste. Nous ne sommes pas une génération dans son sens ancien, mais il y a des expériences d’écriture”. Lors du débat avec le public, Hamid Grine a constaté que les écrivains algériens, même nos classiques n’ont pas clairement condamné la colonisation dans leurs romans, posant ainsi, implicitement, la question de l’art. L’art doit-il dire les choses de manière frontale ou être plutôt dans la suggestion ? Une question qui reste en suspens !

Source : Liberté














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