Sila 2011
عربية Accueil | Présentation du salon | Espace Presse | Contact | éditions précédentes
 
 

Invités
sila
Animation culturelle
sila
Exposants
salon du livre d'alger
Colloque
sila
Hommages
SILA
Esprit Panaf
SILA
revue de presse
salon international du livre alger 2012  sila 17
Galerie Photos
sila

 
TROPISMES DE LA RÉVOLUTION ALGÉRIENNE SILA 2012

Tous ces anonymes européens qui ont soutenu le combat du peuple algérien

Une intéressante table ronde intitulée «Tropismes de la Révolution algérienne» a marqué, l’après-midi du samedi 22 septembre, le riche programme d’animation culturelle du 17e Sila.

La rencontre a, en effet, permis d’apporter un éclairage sur une page d’histoire pas très connue et qui mérite un nécessaire travail de mémoire : l’engagement de nombreux militants anticolonialistes européens aux côtés du peuple algérien pendant la guerre.

Parmi tous ces «combattants de la liberté», anonymes pour la plupart, il y avait des Français, certes, mais aussi des Allemands, des Autrichiens, des Italiens, des Danois, des Suédois, des Anglais. Des «porteurs de valise», il y en avait aussi chez toutes ces nationalités.

Aujourd’hui, l’Algérie célèbre le cinquantenaire de son indépendance, ce ne serait donc que justice de rendre hommage à tous ces oubliés de l’Histoire. Il est surtout temps que les historiens se penchent sérieusement sur la question, recueillir au moins les témoignages des survivants. Et là, il y a urgence, car toute une mémoire est en train de disparaître.

Autour de Amar Belhimer, modérateur de la table ronde, des figures intellectuelles très au fait de la thématique débattue, et que chacune allait aborder selon un angle particulier, en relation avec son propre travail de recherche. Ainsi, pour Martina Saba, journaliste indépendante établie en Allemagne, experte en communication et en développement (elle a beaucoup séjourné dans le monde arabe), «il y a avait à l’époque beaucoup de jeunes Allemands, mais aussi d’autres plus âgés qui se sont solidarisés avec le combat du peuple algérien». La conférencière a articulé son intervention autour du thème «La guerre d'Algérie et le paysage politique de l’Allemagne des années 1950 et 1960». Elle avance notamment la thèse que «la naissance de l’internationalisme allemand est en grande partie liée à la Révolution algérienne».

L’autre invité du Sila, le professeur et historien autrichien Fritz Keller, a mis en exergue le combat de la gauche européenne en soutien au FLN et contre la propagande française. Dans son ouvrage intitulé L’Internationalisme vécu, la gauche autrichienne et la résistance algérienne (1959-1963), il apporte, d’ailleurs, beaucoup de détails sur cette solidarité européenne (en particulier autrichienne) durant la guerre de Libération nationale.

Journaliste au Nouvel Observateur, Nathalie Funès est l’auteure de Mon oncle d’Algérie (paru en 2010) et Le Camp de Lodi (2012), deux ouvrages sur l’Algérie en guerre. Dans son intervention, elle est revenue sur les prisonniers européens du camp d’internement de Lodi, pour dire qu’il s’agit d’«un livre sur les oubliés de la guerre d'Algérie», ces indépendantistes français parmi lesquels figure Fernand Doukhan, dont elle retrace le destin dans Mon oncle d’Algérie. Après cet hommage rendu à tous les anonymes qui avaient soutenu le combat du peuple algérien, souvent au prix de leur vie, l’autre intervention, fort remarquée, et qui a suscité beaucoup d’émotion est celle de Marie-Joëlle Rupp, la fille de Serge Michel.

Journaliste freelance, auteur de Serge Michel, un libertaire dans la décolonisation (un livre publié en 2007 par Ibis Press, réédité en 2012 par les éditions algériennes Apic), elle est également l'auteure d’autres ouvrages historiques. «Le combat de mon père, dit-elle, je le continue, car il existe toujours des lobbies qui veulent se réapproprier l’histoire.» Aussi, ajoute Marie-Joëlle Rupp, «je vise à mettre en évidence le racisme colonial, un racisme qu’on a toujours du mal à reconnaître.

En Algérie, je cherche à réintroduire la mémoire de ces personnages comme Serge Michel et qui ont tout sacrifié, famille y compris, pour la noble cause de la Révolution algérienne». Tout en revenant sur le parcours exceptionnel du moudjahid, de ce père ami de l'Algérie libre, Marie-Joëlle Rupp a souligné qu’elle a écrit le livre «parce que, ici et là-bas, il y a une mémoire qui est en train de disparaître».

En tout cas, son livre sur ce personnage atypique est enfin disponible et mérite la plus grande attention. Les jeunes lecteurs notamment y découvriront la figure et le parcours d’un intellectuel engagé dans la lutte pour la décolonisation en Afrique, décédé en 1997 et enterré à El Alia. A noter, lors de ces «tropismes» (plutôt une osmose avec la Révolution algérienne), le débat fructueux qui a suivi les interventions des invités. Parmi celles et ceux qui ont pris la parole, l’ambassadrice d’Autriche, la fille de Mustapha Muller et l’ancien ministre Yazid Zerhouni.

Source : Le Soir d'Algérie









Haut de page ^



 
 
sponsors sila - salon international du livre d'alger 2012
informatique algerie
sila © SILA 2012 - Salon International du Livre d'Alger - Tous Droits réservés
Conception, Réalisation et Référencement - bsa Développement